Bio

Loin de moi l’envie de vous abreuver d’informations, je vais juste vous donner une petite idée de comment tout a commencé !

J’arrive sur cette terre sous le soleil naissant du mois de juin 1963 à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine. Ma mère est chanteuse et danseuse, mon père est G.I dans l’armée U.S, ma grande sœur a quatre ans. Maman est Française, Papa Américain, enfin… D’Europe de l’Est immigré aux U.S.A. Nous habitons en France, mais très vite je pars en tournée dans toute l’Europe… Maman a un nouveau spectacle, des musiciens, des danseuses ; six, qui s’occupe de moi dans les coulisses; j’ai deux ans ! Un petit tour par l’Italie, Maman a un numéro de cabaret ! Puis vient l’Allemagne où nous nous installons quelques années. Papa n’est plus dans l’armée et a ouvert un garage, il vend des voitures Américaines aux G.I’s qui arrivent des U.S.A. et leur rachètent quand ils repartent. Maman monte un groupe de Pop-Rythm’n Blues, elle tourne dans toutes les bases militaires américaines d’Europe, avec ma sœur, nous suivons. C’est là que « l’initiation» commence. J’écoute la musique sur le juke-box des clubs où Maman joue. La plupart des jeunes militaires présents vont partir au Vietnam, ils m’offrent des coca-cola et des hamburgers ; je suis le fils de la chanteuse, ils tentent leur chance… L’espoir d’un peu de tendresse avant l’enfer, mais Papa est la aussi et c’est un ancien gradé, bardés de médailles, alors respect! Ils écoutent Led Zeppelin, Cat Stevens, Sly and the family Stone, Maman chante Aretha Franklin, Percy Sledge, Tom Jones, Otis Redding… Papa écoute Franck Sinatra, Dean Martin, Bing Cosby, et Sophie Tucker. De France, nous avons des vinyles de Charles Trenet, Henri Salvador et Michel Polnareff… Sans oublier une tonne de 45trs de musique Country Folk que Maman a récupéré des States. Les musiciens de Maman s’occupent de nous tous le temps. Je sais déjà monter la sono « Binson », ce qu’est un orgue « Hammond », un micro « Shure » et une « Fender Stratocaster » mais je ne sais toujours pas lacer mes chaussures. Quand le batteur de maman, un Anglais de Manchester, 1m90, trois doigts en moins à la main droite, les cheveux jusqu’aux épaules (mon héro !),  m’installe derrière sa « Ludwig », je suis le maître du monde ! J’ai cinq ou six ans, on m’offre un violon. Dans la petite ville où nous habitons il n’y a qu’un prof, il me trouve trop petit, et les doigts trop boudinés à son goût. Il daigne me donner des cours si ma grande sœur vient aussi. Il doit me trouver riquiqui et insignifiant, je suis très vexé ! Gigi (ma sœur) fait l’effort quelque temps mais ça la branche pas trop, je ne jouerais jamais de violon… Tant pis ! Nous revenons en France au décès de ma grand-mère maternel, j’ai sept ans, je fais mon entrée au C.P. à l’école des enfants du spectacle. On m’a inscrit dans cette école pour ne pas me séparer de ma grande sœur, qui elle veut tenter l’Opéra. À l’époque les metteurs en scène viennent encore faire leur casting sur place.

* Premier tournage : Silberman, une journée de figuration à danser une ronde sous la pluie, je suis le plus petit, les grands me bousculent, j’ai les pieds mouillés, j’attrape froid, mais je découvre le cinéma, j’adore !

* Premier doublage : Berlioz dans les Aristochats de Disney. Grâce à une famille d’artistes qui est à l’école, les « Boda », j’obtiens une audition… Je ne sais pas encore lire le Français, j’apprends le texte par cœur et on me tape sur l’épaule un quart de seconde avant que ce soit à moi de parler. À l’étonnement de tous, je suis pris… Plus de trente ans après c’est toujours la même VF que vous entendez.

* Première pièce de théâtre : un jeune lévite dans Athalie de Racine  à la Comédie Française… Je n’ai qu’une scène et pas un mot à dire mais quand même ! Je crois me souvenir qu’il y avait Claude Winter, René Arrieux, Berangère Dautun… Je suis sous le charme du lieu, le mélange des parfums du maquillage, des perruques et des costumes, les velours rouges et les dorures me laissent un souvenir inoubliable… Ensuite, cela devient plus sérieux, premiers vrais rôles à la télé, au théâtre, au café-théâtre etc.…

* Ma première guitare, une folk « Welson » (les connaisseurs auront une pensée émue pour mes petits doigts boudinés, au vu de la dureté de l’engin !) offert par un des bassistes de Maman.

* Et ma première chanson !

Mais je vais vous épargner tout le reste, ce serait trop long. Maintenant si cela vous intéresse vraiment, attendez que je publie mes mémoires dans quarante ans ou peut-être jamais…

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